Lors du deuxième confinement un mouvement a été lancé et utilisé par bons nombres de professionnels. « Quitte à être mis à poil par la COVID 19 je préfère le faire moi-même. »

COVID 19 et artisans

Le mouvement lancé par les photographes s’est fait de plusieurs façons. Dans tous les cas il était fait non pas pour choquer ; mais pour interpeller sur la situation de la plupart des artisans. Beaucoup d’entre nous se sont retrouvés d’une part, sans le droit d’exercer. Et d’autre part, sans aide suffisante pour continuer à garder l’entreprise à flots. Et même dans certaines situations plus graves, sans aide tout court. Les métiers que nous pratiquons ont été qualifiés de « commerces non essentiels ». Ou n’ont pas eu le droit de réouvrir. Les différents syndicats se sont battus sans relâche pour faire valoir notre droit d’exercer en ces périodes difficiles. Certains ont réussi à obtenir l’ouverture de leur commerce lors du troisième confinement. Ils sont passés dans la liste des commerces essentiels. C’était un grand pas en avant. Mais il est resté encore de grandes inégalités et des incohérences sans nom.

Soutien aux artisans

Pour soutenir les différents artisans il y a plusieurs solutions. Passer commande pour des bons cadeaux à utiliser plus tard. Leur envoyer un petit message de soutien, les encourager. Partager leur travail sur les réseaux sociaux. Les idées ne manquent pas. La visibilité pour leur travail n’en sera que meilleure et ainsi, ce dernier valorisé. De nouvelles personnes pourront s’y intéresser et faire de même.

Mouvement des artisans

« Quitte à être mis à poil par la COVID 19 je préfère le faire moi-même. » Une phrase lue, répétée et relayée. Partout sur les réseaux sociaux, dans les médias, des photos d’artisans nus fleurissent. Rien de vulgaire. Rien de choquant. Simplement une façon d’interpeller. De dénoncer des inégalités, des incohérences, des oublis. Nous sommes là et nous existons. Certes, nous n’avons pas été les seuls à souffrir de cette situation sanitaire. Mais nous avons besoin de vous pour exister.

Les photos des artisans pendant la crise sanitaire

Lors du deuxième confinement, en tant que photographe, nous avions le droit de travailler auprès des professionnels. J’ai ainsi lancé une recherche de personnes qui souhaitaient participer à ce mouvement. Pour montrer mon univers ainsi que le fait que la nudité n’était pas toujours pleinement visible, j’ai moi-même posé. Je l’ai fait car pour moi le soutien n’est pas seulement à mettre en place auprès des autres. Rien de mieux que de se mettre sur un même pied d’égalité pour comprendre ce que l’on demande. Je suis à la même place qu’eux et c’était important pour moi de me battre à leurs côtés. Leur montrer que seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin.

Photos à Six-Fours

Photos à Aix en Provence