Photographe de mariage à Aix en Provence. Je me déplace dans toute la région PACA et dans toute la France. Photos famille, grossesse, naissance, corporate…
Aix en Provence est connue pour son climat méditerranéen, pas pour se parer d’une robe blanche, même en plein hiver. Les températures sont bien souvent douces, le froid peu présent. Le dernier week-end de février, une vague de froid s’est invitée, accompagnée de neige sur une grande partie du bassin aixois. C’est ainsi que la plupart des montagnes avoisinantes ont commencé à se couvrir d’un manteau neigeux dès le dimanche soir.
Des photos d’Aix en Provence sous la neige
Des photos d’Aix en Provence on en voit beaucoup. Sous la neige un peu moins. Je suis née à Manosque, à quelques kilomètres au nord-est d’Aix en Provence. J’ai vécu quelques années sur la côté d’azur à Antibes. Puis près d’Aix en Provence depuis maintenant 16 ans. Sur plus de 38 ans d’existence, je n’ai pas beaucoup vu la neige… A vrai dire je l’aime à petite dose, à la montagne. Mais quand elle s’invite une journée dans le sud comme ce lundi de reprise d’école pour les enfants, je retourne en enfance et ai envie de m’y allonger, de sauter dedans, de lancer des boules de neige. Chose que j’ai faite ce jour-là ! L’occasion était trop belle pour rater ça. Prendre l’air, faire du sport, marcher, et prendre des photos. Pour ceux qui me connaissent, vous connaissez ma destination…
La Sainte-Victoire à Aix en Provence
La Sainte-Victoire. Encore et toujours. A l’image de Cézanne, je ne m’en lasse pas et la regarde, l’observe, la parcours dans ses moindres recoins. Peu importe l’heure, le jour, le mois, la saison. Elle a toujours de nouvelles choses à offrir et je m’émerveille de tant de beauté au quotidien. Lundi 27 février, elle était sous un beau manteau blanc visible d’Aix en Provence. Mon matériel était prêt depuis la veille au soir. La couverture nuageuse n’était pas l’idéal au réveil, mais la neige en Provence, dans les alentours d’Aix en Provence, c’est bien trop rare pour ne pas se précipiter dans la Sainte-Victoire. Sur la route, l’humidité était bien présente aux alentours de Puyloubier tout comme plus à l’ouest du côté des parkings du Bouquet et de Plan d’Anchois. Lorsque du beau temps est prévu dans la journée, il suffit souvent de monter un peu pour avoir une vue imprenable sur une mer de nuages. Mais ce jour-là, ce n’était pas ce qui était prévu. Mais qu’importe. On ne maîtrise pas la météo. Et tant mieux. C’est ce qui fait et donne encore plus de beauté à ces instants. De l’imprévu. La magie de l’instant. Pour profiter de ces moments qui sont uniques et ne reviendront pas. C’est ce que j’essaie d’appliquer au quotidien.
Aix en Provence sous la neige
L’ascension de la face sud de la Sainte-Victoire s’est faite à un rythme tranquille. Pour profiter à fond. Marcher, grimper, sans se blesser. Arriver en haut pour prendre des photos. L’ambiance était particulière par rapport à d’habitude. Un silence particulier comme on en a lorsqu’il y a de la neige. Du champs d’oliviers en bas la croix n’était pas visible. Du brouillard, mais également de la neige partout autour. Les sentiers tout de même visibles et praticables même si glissants. Des traces de pas sont déjà présentes, je ne suis pas la première à passer ici ce matin-là. Le pas de l’escalette se passe sans trop de difficultés, le temps se dégage un peu, puis il se met à neiger lorsque je mets le pieds sur le sentier Imoucha sur la face ouest. La montée est particulière. Je l’avais faite deux fois dans ces conditions il y a deux ans en arrière. J’ai beau connaître la montée presque par coeur, les sentiers ne sont pas beaucoup visibles et encore moins plus haut au niveau de la croix où les pieds s’enfoncent dans 10 bons centimètres de poudreuses. Mais le spectacle est beau ici. Je reste un bon moment à observer et prendre quelques photos avant de redescendre doucement, sous la neige. Au fur et à mesure de la descente la neige se fait de plus en plus rare. Il n’y a déjà presque plus rien bas. Comme si tout n’avait été qu’un rêve éveillé. Il reste de ces instants mes souvenirs gravés dans ma tête, et quelques photos…
Le chat. Ce mammifère, ce félin, qui a une attitude et un caractère bien à lui. A la fois doux, sociable, câlin… mais également indépendant. Il aime se faire désirer et imposer ce que lui a décidé. Excellent comédien, il saura mettre toute une famille à genoux et à ses ordres si cette dernière est choisie… par lui ! Si vous ne connaissez pas encore le verbe sortrer, un subtile mélange de sortir et rentrer en même temps, vous ne compterez plus le nombre de fois où vous ouvrirez la porte, même en plein hiver.
Le choix d’une maison
Vous l’aurez compris. Le chat s’apparente un peu au roi des animaux, en un peu plus petit. Il ne s’impose pas par sa force, mais par son intelligence à mettre ses maîtres à genoux pour obtenir tout ce qu’il souhaite. Pour cela, il choisit avec précision sa maison en jouant sur plusieurs tableaux suivant ce qu’il souhaite obtenir…
Si la maison est encore vide d’animaux, c’est simple, un petit miaulement malheureux pour faire comprendre que j’ai faim. Une gamelle est posée, je vais me jeter dessus pour donner l’impression que je n’ai pas mangé depuis plusieurs jours. Mais il ne faut pas se leurrer, je fais le coup devant toutes les maisons que je teste. Je peux ainsi observer le comportement des propriétaires des lieux, voir s’ils sont suffisamment sensibles à mes miaulements. Puis je pars. Je reviens ainsi plusieurs jours de suite, exactement à la même heure. De façon à créer une dépendance et une extase devant tant d’organisation et d’intelligence venant d’un chat qui pourtant ne sait pas lire l’heure. Puis, je disparais sur deux ou trois jours pour aller explorer le reste de mon territoire et d’autres maisons potentielles. Les futurs esclaves sont ainsi inquiets. C’est là que je réapparais et qu’ils sont heureux de me voir. C’est à cet instant que je sais que j’ai gagné leur futur asservissement. Si la maison est déjà occupée par d’autres animaux, qu’importe… Si ce sont des chats, il faut négocier avec eux pour savoir si la cohabitation et l’entente peuvent se faire. Ou bien tout simplement s’imposer et voir si ça peut fonctionner. Avec toujours la même façon de procéder, miauler, ou tout simplement demander des câlins.
Ma famille
Vous vous demandez comment j’en arrive à les faire passer plusieurs minutes par jour devant une porte. Même en plein hiver. Là où mes amis les chiens échouent c’est qu’ils font sortir leur maître pour faire leur besoin. Alors que nous on a tout. On peut rentrer et sortir autant de fois qu’on le demande. On peut faire nos besoins dedans et dehors. Et quand on sort on ne nous attache pas pour nous surveiller.
Je peux vous parler de ma famille, car même si je leur fais faire ce que je veux, je les ai choisis et m’y suis attaché. Il y a ma famille humaine mais également ma famille chat car j’ai réussi à en faire rentrer un paquet dans cette maison ! Aujourd’hui je ne suis moi-même plus de ce monde, mais je surveille leurs allées et venues. J’ai déjà retrouvé plusieurs de mes frères et soeurs ici, et il n’en reste plus qu’un seul à présent en bas. D’ailleurs il me ressemble. Un petit rouquin avec un caractère particulier, comme ma maman les aime. Il sait ce qu’il veut et est indépendant. Mais je sais que chaque chat qui choisit cette famille a une vie heureuse, peu importe sa durée. Une vie entière à sortrer, entrer et sortir en même temps, et en permanence. A manger à sa faim. A avoir des caresses et des câlins quand on veut. Si ça ce n’est pas une belle vie de chat. Sans compter les vomis sur les canapés ou en plein milieu des tapis pour que ce soit plus difficile à nettoyer et que les draps soient changés plus souvent. Car oui, nous aimons que nos draps et nos couvertures soient toujours propres. Et si nous estimons que ça ne l’est pas suffisamment, nous le faisons comprendre de différentes façons. Il suffit qu’il reste une odeur qui nous dérange pour que nous marquions notre territoire par-dessus.
Nous sommes donc 8 chats a être entrés dans cette maison.
Le déroulement de la journée d’un chat
Vous avez très certainement en tête le déroulé parfait de notre journée. Vous pensez que l’on ne fait que manger et dormir et que c’est la journée de repos dont vous rêvez tous. Je vous arrête tout de suite. Notre journée est très chargée. A savoir que pendant que vous travaillez, nous aussi nous travaillons. Et pendant que vous dormez, nous travaillons encore.
Le matin, pour éviter tout problème de réveil, c’est à nous de réveiller tout le monde. D’abord en douceur avec quelques petits miaulements espacés et doux. Alternant avec quelques miaulements un peu plus appuyés et plus aigus. Ces miaulements vont devenir plus insistants au fur et à mesure des minutes et de notre estomac se réveillant. Si vous ne vous levez pas tout de suite, tous les moyens sont bons pour faire du bruit. Pas un bruit agréable. Non, ce petit bruit qui va d’abord passer inaperçu. Puis devenir assez vite agaçant pour vous. On va gratter le bas des portes. Un petit coup de patte pour commencer. Puis plusieurs coups très rapides. Quelques secondes de répit pour vous. Puis nous allons recommencer la même chose en y ajoutant des miaulements. Nouveau moment de répit. On repart pour une nouvelle série. Miaulements, grattements de porte, puis saut sur la poignée. C’est évident. Bien sûr que nous savons comment ouvrir les portes (si vous vous posiez encore la question). Si la porte est fermée à clé, nous nous calmons pour vous faire croire que vous pouvez continuer à dormir et que nous sommes finalement repartis nous coucher. Nous avons ainsi le champs libre pour commencer notre journée de travail, tout comme le moment où vous partez travailler.
Notre journée alterne donc entre sieste sur le canapé, sieste sur le lit, sieste au soleil. De temps en temps un petit repas, puis éventuellement un vomi sur un canapé si la journée est un peu longue. Voire un marquage de territoire si on estime que l’on nous laisse trop de temps seul. On ira même jusqu’à bouder à votre retour. Sauf si vous nous servez un bon repas, on reviendra ensuite en ronronnant. Vous aviez donc raison en imaginant notre journée…
Le chat
Nous sommes assez indépendants mais attachants. Nous émettons 100 sons différents, contre 10 pour le chien. Nous ronronnons sur une fréquence entre 20 et 50 hertz, une basse fréquence relaxante et apaisante, pour nous, mais également pour l’humain.
Adeptes des caresses et des câlins lorsque nous l’avons décidé, vous aurez du mal à vous passer de nous…
Hermes
Trouvé dans la rue et n’ayant plus de maman, j’étais tout petit et très maigre à mon arrivée dans ma maison. Chasseur né, au grand désespoir de ma maman qui est végétarienne. Tout y passe, des petits papillons aux belles ailes si fragiles, aux petits oiseaux que j’expose fièrement au milieu du salon après en avoir mangé une bonne partie, aux plus gros oiseaux que je vais cacher, sans oublier les petits lézards, geckos, petites souris que ma maman essaie de sauver… en me courant après, mais j’accepte de lui montrer lorsqu’elle me félicite. Je suis le chat le plus indépendant de la famille. Je sors beaucoup et rentre pour me reposer et faire des câlins.
Hommage à ceux partis trop tôt
Et qui resteront dans mon coeur…
Nuage
Le premier, mon Nuage… Un chat d’une grande gentillesse récupéré dans la rue.
Fifille
Elle vivait dehors et était très craintive mais était d’une grande douceur.
Orion
Un bébé chat récupéré sur un parking. Un caractère affirmé mais d’une grande gentillesse. Un chat roux aux poils longs. Je n’ai malheureusement plus de photos de lui, ses photos faisant partie des photos perdues lors du piratage de mes disques durs…
Hélia
Arrivée le jour de l’anniversaire de Nuage, elle m’a suivie dans la maison et s’est installée. Toute petite, si douce et si belle.
Pégase
Arrivé peu après le départ de Fifille. Un mâle qui cherchait un peu d’humanité au milieu de tant d’inhumanité. Un petit corps malade et rempli de plombs qui a trouvé refuge auprès des autres et a su nous faire confiance.
Météore et Olympe
Un frère et une soeur issus d’une portée dont les frères et soeurs ont été endormis. Deux chats inséparables de leur naissance à leur mort. Météore, un chat avec une grande présence. Il s’est toujours fait entendre, mais était tellement attachant. Il aimait manger et se faire caresser en même temps. Olympe, partie juste après son frère. Elle aussi tellement douce et gentille.
Ce défi de marcher pendant 24h avait été réfléchi, et tenté cet été, mais malheureusement échoué. J’avais été contrainte d’abandonner à peu près à mi-parcours après avoir passé plusieurs heures avec des douleurs au ventre.
Contrainte de le reporter, tout d’abord à la fin octobre, mais malheureusement encore un peu après suite à une blessure costale.
La date a donc été fixée au 28 décembre 2022.
Tout est prêt, la météo annoncée est parfaite. Les températures pas trop basses. Le parcours a été légèrement modifié sur les portions déjà empruntées cet été où nous avions eu quelques soucis, tombant sur des propriétés privées.
Marcher pendant 24h était un gros défi, un gros pari sur le corps et l’esprit. Allez au bout de soi-même. Pousser son corps et sa tête dans ses retranchements. Se sentir plus que tout vivant. L’effort n’est pas anodin, il demande de la préparation, mais l’apaisement mental que l’on ressent derrière n’est pas descriptible.
De Pourrières à Nans les Pins
Mon sac est prêt avec tout ce qu’il faut pour manger, se couvrir, parer aux premiers secours si besoin, s’éclairer toute la nuit, se changer, s’hydrater… Bref, le sac est bien lourd mais c’est le minimum. Avec 8,9 kg sur le dos… Départ de Pourrières à 15h le 28 décembre. Nous sommes 4 à prendre le départ pour l’entièreté du parcours : Laure, Olivier, Stéphane et moi. Nous commençons à 15h03. D’abord à 3, Stéphane étant en retard, nous le guidons par téléphone, il nous rejoint en courant au bout de 2 petits kilomètres. Il est échauffé pour la suite !
Derrière nous, la Sainte-Victoire est magnifique avec un grand ciel bleu et quelques nuages. Je suis en tee-shirt, comme régulièrement fin décembre ces dernières années en randonnant. Nous parlons, le temps passe assez vite, la commune de Pourcieux se rapproche assez vite avec le Mont Aurélien derrière. Nous traversons des petites ruelles et commençons à grimper à 16h10, nous en sommes à 6km avec une moyenne de 5,4km/h et un d+ de 87m. L’humidité se sent avec la face nord du Mont Aurélien qui n’a que très peu de soleil en cette période. C’est parti pour une partie d’un peu moins de 5km sur un sentier vallonné. Nous attaquons ensuite une belle ascension avec environ 2,5km et 500 de dénivelé positif. La montée est raide au début, puis s’adoucit. Le soleil est couché mais nous laisse de belles lueurs au loin sur la Sainte-Victoire. Il est 17h45, notre allure moyenne est à 4,7km/h.
Nous commençons à descendre, direction Nans les Pins. La descente commence et durera sur un peu plus de 6km jusqu’à la route. Nous croisons une voiture et nous apprenons que nous sommes passés par une propriété privée sur une petite portion. Il fait nuit. Nous sommes contraints de faire 2km en bord de route passante. Pas très rassurant, nous sautons de temps en temps sur le bas-côté pour marcher dans la boue près des vignes lorsque c’est possible.
Il est 19h30, nous sommes à Nans les Pins et nous dirigeons vers le centre pour retrouver nos compagnons de nuit. On arrive sur le parking un peu avant 20h30 avec 27km dans les jambes. Nous avons un bon premier ravitaillement avec thé chaud (merci Cécile !), tomates et radis (merci Bruno !), et clémentines (merci Sébastien !). Nous remplissons à fond nos poches à eau. Après 20 mn de pause, nous reprenons le chemin, cette fois-ci à 7.
De Nans les Pins à Pont de l’étoile
Notre allure moyenne est toujours à 4,7km/h malgré la pause. Elle va à présent descendre, nous attaquons l’ascension de la Sainte-Baume qui va être longue, et surtout annoncer le début d’une longue nuit. Cela fait déjà 6h que nous marchons, ce n’est pas rien.
L’ascension est agréable, en pleine forêt, sur des sentiers assez humides, étant du côté Nord. J’ai mes filles quelques minutes au téléphone qui me disent que je n’ai fait « que » 33km. Je n’avais pas regardé la montre. Elles veulent voir Laure et Olivier, et la chèvre de la Sainte-Victoire (Bruno. C’est ainsi que je le surnomme car il grimpe partout avec beaucoup de facilité). 7km plus loin et 700m plus haut, il est presque 23h et nous passons le pas de l’Aï. Après un petit passage où nous avons eu du mal à trouver le bon passage. Nous nous habillons chaudement (sauf Sébastien qui reste en short) car le vent commence à souffler et cela va être pire sur les crêtes, à découvert. Nous en sommes à 34km et nous avons 12km sur les crêtes. 12km dans le brouillard, le vent et l’humidité. 12km où nous errons un peu à la recherche de notre chemin qui est censé être à peu près droit mais qui se révèle être compliqué à suivre dans ces conditions. Cela n’est déjà pas toujours simple en journée, cela l’est encore moins à ce moment-là. Nous avons régulièrement tendance à nous déporter vers le Nord et le bord de la falaise. Nous perdons du temps à chercher la trace du GR9 et rester sur le semblant de sentier au milieu des pierres glissantes mais essayons de garder une bonne allure.
A mi-parcours sur les crêtes nous nous mettons à l’abri quelques minutes dans la petite chapelle du Saint-Pilon.
La descente commence. Nous en sommes à la moitié du temps de ce périple. 12 heures d’effort. La fatigue commence à être un peu présente car à 3h du matin, je suis d’habitude en plein sommeil profond… Mais globalement tout va bien. On s’alimente régulièrement. Je n’ai pas froid. La nuit sur les crêtes nous a bien ralentis, faisant tomber notre allure moyenne de 4,4km/h à 3,9km/h avec 300d+ supplémentaires.
Près du pic de Bertagne, nous descendons… sur les fesses pour la plupart, sauf les plus courageux et les plus à l’aise avec les descentes très glissantes. Un petit kilomètre plus bas, nous reprenons les sentiers un peu plus agréables. Petit passage par la route avec la recherche du passage que nous devons prendre. Nous perdons un peu de temps mais tout le monde met du sien pour trouver le bon sentier.
Il est presque 5h du matin. Les deux heures suivantes vont être très longues. Nous nous enfonçons au milieu de petites montagnes, entourés par la végétation très dense. Entourés par le col des Seignors et la tête de Roussargue dans un premier temps. Puis nous longeons la gorge du Renard. Au loin, sur la montagne suivante au Sud, la crête de la Galère. Nous passons un bon moment à chercher notre chemin. Dans le noir, nous avons perdu les traces car il n’y en a plus. Nous sommes à 615m d’altitude en pleine nuit. Il y a la falaise. Le moral est en berne à cet instant. Stéphane et Bruno prennent les choses en main pour chercher un accès et savoir où l’on doit passer. Bruno trouve la Croix de Bassan par laquelle nous passons à 6h48. Puis des cairns apparaissent régulièrement nous indiquant notre chemin enfin ! Olivier a retrouvé un peu d’énergie, cela me remotive après ce passage difficile. Cécile retrouve également le sourire. Tout le monde se remet à parler. 3km de descente avec le soleil qui commence doucement à nous amener un peu de lumière. Nous éteignons petit à petit nos frontales… (merci Eric et Evadict pour la mienne qui a tenu toute la nuit qui fût pourtant bien longue !) Nous nous rapprochons petit à petit du parking du Pont de l’Etoile où Ben est venu nous ravitailler ! Encore un grand merci d’être venu ! Il est 8h45. Nous marchons depuis presque 18h… 60km parcourus avec 2038d+ et une allure moyenne de 3,4km/h. L’allure descend au fur et à mesure entre la nuit et la fatigue, ainsi que les difficultés.
Nous nous ravitaillons avec du thé chaud, de la panettone et d’autres choses… Nous reprenons de l’eau. Bruno, Sébastien et Cécile s’arrêtent après avoir parcouru 33km avec nous. Un grand merci à eux de nous avoir accompagnés sur cette (longue) portion. Bravo à eux pour cet effort et ce courage. Olivier s’arrête ici également après avoir parcouru ces 60km, étant épuisé. Bravo à lui !
De Pont de L’étoile à Saint-Zacharie
Nous reprenons le chemin avec Laure et Stéphane après une heure de pause. Nous sommes épuisés mais il faut y aller. Nous modifions la fin du parcours, ne pouvant pas faire de boucle, nous faisons au mieux pour nous diriger vers Pourrières. Nous nous arrêterons à 24h de marche.
La marche devient moins agréable. Beaucoup de route mais nous n’avons pas trop le choix. Nous parlons avec Stéphane. Laure s’occupe du gps. Nous évitons de penser. On marche. On marche encore. Il est presque 12h. Nous avons faim et nous arrêtons à un abri de bus pour nous ressourcer un peu pendant 30mn. Nous avons marché 10km supplémentaires à environ 4,5km/h en moyenne. Nous garderons la même allure moyenne totale jusqu’à la fin à 3,2km/h malgré les pauses.
Nous marchons un peu, cela devient de plus en plus difficile. Stéphane s’endort. Nous trouvons un champ où nous faisons 15mn de sieste. Nous reprenons la marche. Nous titubons un peu. 3 kilomètres plus loin je leur propose de faire une nouvelle petite pause pour pouvoir terminer. Nous dormons 20mn dans un parc.
Il nous reste 30mn… nous marchons à 4,1km/h. Nous avons Mickaël en visio sur la fin pour la toute fin en direct. Rémi viendra nous chercher pour nous ramener à Pourrières où nous mangeons la brioche préparée par Laure !
24 heures…
24 heures de marche. Nous l’avons fait !!! Nous avons marché 78,05km avec 2585d+.
J’ai réussi cet incroyable défi que j’ai voulu me lancer… Un défi incroyable en émotions… La fin fût difficile, douloureuse de fatigue, de manque de sommeil… Mais… c’est un effort magnifique et magique, tellement fort en partage également. Un défi un peu fou mais à la fois si beau. Un défi qui en apprend beaucoup sur soi. Un défi qui ouvre l’esprit sur certaines choses. Un défi qui n’était pas le seul et qui ne sera pas le dernier.
Aujourd’hui, un peu plus de 24 heures après. Le corps va bien, même s’il a forcé. Pas encore de courbatures aux jambes pour le moment. Un peu aux trapèzes avec les 8kg passés sur le dos tout au long de ce périple. Le moral est au beau fixe
Un grand merci à tous… Laure et Stéphane pour m’avoir suivie dans cette folle aventure ! Olivier pour avoir fait 17h avec nous… Bruno, Sébastien et Cécile pour les ravitaillements au top et pour cette partie de nuit difficile avec nous. Un merci particulier à Bruno qui garde son sang-froid peu importe les situations et les difficultés. Merci à Ben de nous avoir suivis et encouragés virtuellement et pour nous avoir soutenus avec ce ravitaillement de fin de nuit, merci… Merci à ceux et celles qui nous ont encouragés et suivis. Eric, Frédéric, Julie… mes filles… et tant d’autres.
L’objectif était de marcher pendant 24h pour effectuer un certain nombre de kilomètres… J’avais en tête au minimum 70, si possible 100, quitte à dépasser au niveau horaire suivant les aléas. Départ de ma porte d’entrée… arrivée à ma porte d’entrée.
Ce nouveau défi était programmé pour le week-end des 6 et 7 août. Mais la période étant critique au niveau sécheresse, j’avais conscience que les massifs pouvaient être interdits d’accès et m’empêcher de me lancer, devant repousser cet effort à une date ultérieure.
Tout était prêt et organisé. Ravitaillement en eau avec mes ami(e)s traileurs qui ont été au top du début à la fin en s’organisant pour être disponibles et faire un bout de chemin avec moi, mais également l’entièreté du parcours pour Delphine Rancurel qui a été finisher (voire bien plus pour moi !) du Les 100 km du Pays Basque il y a à peine 2 mois.
J’avais en tête un départ à 16h le samedi pour arriver le lendemain à la même heure. Mais un dernier petit test d’allure une semaine avant à 12h à l’heure la plus chaude de la journée m’a convaincue, au vu de la météo caniculaire annoncée, d’avancer le départ à 10h. Ce qui permettait de faire la première partie avec le plein d’énergie sous la chaleur, et terminer dans la fraîcheur avec la fatigue qui allait arriver. C’était à mon sens plus prudent.
Mais c’était sans compter sur vendredi soir, 17h, l’annonce de la fermeture des massifs tombe. Tous les massifs. Impossible de changer le parcours, de le faire à l’envers, d’en faire un autre ailleurs. Je bous de l’intérieur… J’étais prête. tout était prêt et organisé… Je pense à Olivier Turini qui a vécu ça avec l’annulation du 90km de l’UTMB Mont-Blanc cette année. Ca tourne dans tous les sens, j’essaie de m’occuper, je me reprends en me disant qu’il y a encore un espoir pour que ce soit ouvert le lendemain.
J’annonce alors aux autres que si les massifs sont ouverts dimanche, on fera le départ à 23h samedi soir pour démarrer dans les massifs à 00h, heure d’ouverture. Cela change beaucoup de choses car l’organisation n’est plus la même pour chacun. Tout le monde essaie de s’organiser et on attend le verdict.
Le jour J
Les massifs sont ouverts dimanche !!! Je suis remontée à fond.
Impossible de dormir un peu en début de soirée. Heureusement, j’ai engrangé pas mal d’heures de sommeil ces derniers jours, avec des siestes, dont une de 3h dans l’après-midi. La journée qui allait arriver, avec une nuit blanche à marcher, ce n’est pas anodin pour le corps, encore moins pour moi qui aime avoir mes 6 ou 7h de sommeil, voire plus lorsque cela est possible.
Delphine me rejoint à Pourrières. L’excitation est là, on se lance encore une fois sur un projet un peu fou mais qui rassemble tellement de choses…
23h, le top départ. La montre est lancée, le live pour le suivi pour les copains, pour nous rejoindre, et aussi, au cas où il y aurait un problème. Il fait nuit, la frontale est de rigueur. Et il fait chaud !
Le début du parcours
Le début du parcours se fait à une bonne allure en discutant (on en avait des choses à se raconter !). En arrivant sur Pourcieux on croise deux fois une voiture avec des jeunes qui cherchaient Pourrières. La deuxième fois, ayant oublié qu’ils nous l’avaient déjà demandé 800m plus bas… Apparemment nous sommes en meilleure santé mentale que d’autres, malgré les défis que nous nous lançons.
Nous tournons un peu dans les rues de Pourcieux pour trouver celle qui monte et nous permet d’aller en face dans le massif du Mont Aurélien.
On croise nos deux premiers co-équipiers qui nous rejoignent pour un « petit » bout de chemin avec nous. Merci Olivier Turini et Guti Miki d’avoir fait une croix sur votre nuit pour nous retrouver à minuit pour faire 15km en mode randonnée avec nous, puis repartir dans l’autre sens en trail pour rentrer… Mais merci est un bien petit mot.
Première ascension
On commence l’ascension du Mont Aurélien à 00h15. Photo floue de rigueur pour Canonge Jerome. Photo d’araignée aussi… Elles sont d’ailleurs assez impressionnantes à cette heure-ci… Est-ce parce qu’il fait nuit, à vérifier en y retournant.
Ca grimpe doucement, puis plus fort jusqu’à 785m d’altitude. Première ascension effectuée. Nous descendons, beaucoup trop pour Olivier et Micka qui se disent qu’ils vont devoir ensuite tout remonter. Avec Delphine, nous nous laissons porter. Ils nous guident avec le parcours rentré sur leur montre. Cela nous permet de nous « reposer » un peu. Micka propose même de nous aider à porter nos sacs qui représentent environ 9kg, mais nous refusons.
Hydratation et apport en calories réguliers, physiquement tout va bien, mentalement aussi, je trouve ça très agréable de partager ces moments.
Nous prenons la direction de Nans-les-Pins pour retrouver Laure Paul qui nous attend de pied ferme (« vous êtes à 1km, je vous attends sur le parking. Vite ! J’ai peur « ). C’était sans compter sur le petit « accident de parcours ». Lorsque j’ai créé le parcours, les propriétés privées et différents grillages ne sont pas signalés… Nous nous retrouvons donc à contourner un premier grillage, puis face à un second avec pas trop d’autre choix que de le passer, puis sur un autre pour sortir et retrouver nos traces. C’est là qu’Olivier et Micka nous laissent et repartent en sens inverse pour leur partie trail.
Deuxième ascension
Nous retrouvons Laure. Il est un peu moins de 4h du matin. Nous avons parcouru 22km. Petite pause. On refait le plein d’eau. 4h03, nous reprenons la route. On suit le chemin… Jusqu’à un nouveau petit détour car des habitations non visibles sur le parcours initial. On rajoute environ 3km, mais ce n’est pas grave. On en aura profité pour faire travailler notre imagination à travers champs entre des coups de fusils au loin, des yeux plus ou moins lumineux et pas toujours visibles au même endroit… Vivement le lever du jour que l’on puisse souffler. 5h40, le voici tout doucement avec la sortie de Nans les Pins direction la Sainte-Baume et son ascension que nous commençons à 6h10 pour la terminer 2h30 plus tard et arriver sur les crêtes pour atteindre le point culminant à 1058m d’altitude aux environs de 9h40.
Les difficultés du sport
Lors de cette ascension de la Sainte-Baume et du début des crêtes il s’en est passé des choses…
Loin d’être le plus agréable pour moi mais cela fait partie du jeu.
Vers 6h du matin, je commence à me sentir un peu ballonnée. Jusque-là, rien de grave, ce n’est pas agréable, mais ce n’est rien alors je n’y prête pas attention. 7h15, nous faisons 15mn de pause où l’on discute. Mon ventre travaille dur, je sens que cela tourne, se serre, j’ai des spasmes, j’ai mal mais je ne vais pas embêter les filles avec ça. Je vais me vider une première fois dans la forêt.
Mon ventre me laisse un peu tranquille et puis au fur et à mesure se remet à faire des siennes. Je baisse l’apport en nourriture dans un premier temps et m’hydrate bien. Mais j’ai conscience que c’est à double tranchant, cela devrait normalement me soulager le ventre pour ne pas entretenir l’inflammation que je sens monter, mais en même temps je risque de manquer d’énergie par la suite. Mais on avisera après, je peux tenir un moment avec les calories que j’ai ingérées au fur et à mesure depuis que l’on a démarré hier soir, et de ce côté-là je sens que tout va bien.
A 9h on assiste à un spectacle magnifique avec des chamois que l’on voit se déplacer au-dessus de nous. D’ailleurs, connaissez-vous le nom de la femelle du chamois ?
On a un peu ralenti l’allure… On relance. Mon ventre me fait mal, mais je ne dis rien. Jusqu’aux environs de 10h30 où c’est le début de la fin, je me vide toutes les 5mn. Je ne saurais comment vous remercier Laure et Delphine pour votre présence en ces moments un peu compliqués. 11h30 Delphine, très organisée a su trouver les mots justes et son papa a été missionné pour nous récupérer à la descente et nous ramener. Pas possible pour moi de continuer dans ces conditions. Ce n’est pas du tout agréable et je sais que le malaise me guette si je continue sans m’alimenter. La descente se fait avec des arrêts intempestifs. Il fait chaud. Je me tiens le ventre. J’ai dû manger quelque chose de pas frais 24h avant le départ… C’est difficile, mais c’est ainsi.
Le résultat
47,41 km et 1790d+ de marche avec un départ à 23h, ce n’est pas rien. Et surtout, le parcours en entier n’est que partie remise !
Alors… qui est tenté ? (Promis, la fin sera plus jolie la prochaine fois !)
Remerciements
Un grand merci à Olivier Paul qui n’a pas pu faire une partie du parcours à cause du report avec la fermeture des massifs, à Bruno Belin qui devait prendre la suite de Laure à La Bouilladisse pour la dernière partie du parcours, à Eric Cuenot pour ses encouragements.
Et bien entendu à Olivier Turini et Guti Miki, ce n’était pas pour rien même si ce n’est pas terminé ; à Laure Paul, qui me suis souvent dans mes envies et qui fait des courses magnifiques ces derniers mois, ce n’est d’ailleurs que le début ; à Delphine Rancurel encore une fois, qui est toujours présente et que j’admire pour beaucoup de choses.
*Toutes les photos sont des photos prises au téléphone dans une unique optique de souvenir immédiat, donc non réfléchies et embellies comme cela serait le cas pour des photos artistiques.
4 ascensions de la Sainte-Victoire. Oui mais pas que… Sur le papier cela semblait simple. Objectif en tête et prévu depuis presqu’un an. Mais voilà que l’objectif du Grand tour de la Sainte Victoire au départ de Pourrières s’est retrouvé allongé : un parcours initial prévu avec 50km pour 2000 d+ qui s’est finalement terminé avec 57,7km et 2804 d+. Le prochain objectif ne pouvait plus rester tel quel. Une quadruple ascension « simple » se serait présentée avec environ 2400 d+. Il n’était pas envisageable de faire moins de dénivelé. La réflexion a été un peu plus longue que prévue afin de trouver un parcours qui puisse permettre, à la fois de présenter suffisamment de d+ et en même temps passer par 4 ascensions et descentes différentes. Mais passant toutes par la croix de Provence.
Le marathon
Un marathon. 42,195km. 3000 d+. Une autre barrière à faire tomber. Je ne sais pas si vous vous souvenez, je vous avais parlé du km-effort qui donne un aperçu théorique de l’effort correspondant sur du plat (sans toutefois prendre en compte les difficultés techniques du terrain). Un km-effort = distance en km + (D+ en mètres/100). Soit pour cet objectif : 42,195 + (3000/100) = 72,195 km-effort.
Le dénivelé de cette sortie était assez conséquent. Mais le principal est là. L’objectif a été atteint et dépassé ! A l’arrivée, 43,12 km et 3129m d+. 12h et quelques minutes d’efforts, « pauses » comprises. Une grande satisfaction de cet effort.
La Croix de Provence
Cette Croix de Provence, que l’on aperçoit de loin, à l’Est de la Sainte Victoire, je ne l’ai vue de près pour la première fois qu’à la fin du mois de mai 2020 après le confinement. Comme une révélation.
Après l’avoir approchée à mon arrivée sur le bassin aixois l’été 2007, époque où j’étais un peu plus peureuse et me mettais sur les fesses à la moindre difficulté, de peur de tomber de ma hauteur. Je l’ai, depuis, en un peu moins de 2 ans approchée à maintes reprises. De plus ou moins près. Mais réellement 29 fois entre le 29 novembre 2020 et le 10 avril 2022 avant de démarrer la sortie. 15 fois en 4 mois. Parcourant quasiment que les sentiers de la face sud, connaissant les kilométrages par cœur. Puis 14 fois sur les mois suivants. Allongeant le kilométrage lors de mes sorties. Parcourant et découvrant les sentiers, les vues de la Sainte-Victoire de chaque côté.
Moi qui n’avais jamais vraiment couru de ma vie parce que je passais mon temps dans l’eau et que je n’aimais pas trop ça. Je m’étonne encore de ne pas avoir démarré avant car le trail regroupe tant de choses que j’apprécie ! Je me souviens de ma toute première sortie de 2 km à 6mn10/km où je me suis dit que c’était long, le 14 janvier 2020. Un an après, à la sortie du COVID, je fais le même parcours à l’allure de 4mn59/km. Cela paraîtra sûrement bien lent pour certaines personnes, mais pour moi c’est beaucoup et je suis ravie de cette progression. Malgré le fait de n’avoir démarré le trail que très récemment, j’ai pratiqué beaucoup de sport pendant de longues années. Le laissant de côté pendant quelques années avant de reprendre petit à petit suite à des problèmes de genoux. Puis, la passion a repris le dessus. Le goût de l’effort. La satisfaction d’aller chercher les objectifs fixés.
Pour l’objectif de ce 10 avril 2022, j’ai réalisé entre 2 et 3 ascensions entre fin février 2021 et fin août 2021 à 4 reprises. Et j’ai commencé à me préparer un programme d’entraînements à suivre pour progresser sur plusieurs points.
1ère ascension de la Sainte-Victoire
Rendez-vous sur le parking du Bouquet pour un départ à 8h. L’effet de groupe fait que nous parlons un peu trop avant le départ. Une petite photo avant de commencer.
Nous sommes 10 à partir. Chacun ayant une programmation différente suivant les objectifs, tout le monde ne fera pas la sortie en entier.
De mon côté, je suis heureuse de pouvoir partager cette journée et ces efforts avec autant de personnes ! Je me sens un peu moins seule dans ma folie.
8h11, la montre démarre.
Nous nous dirigeons vers le refuge Cézanne. Une partie du groupe démarre à une bonne allure. De mon côté je sais qu’il faut que je gère mon effort car la journée va être longue avec des passages difficiles. Nous bifurquons sur le sentier marron pour courir le long de la face sud de la Sainte-Victoire en direction du début du sentier noir.
8h56. Le pas de l’éléphant est le début de la belle première ascension qui nous attend. Passage à escalader, un peu technique. Tout le monde monte comme il peut ce qui nous vaut de beaux fous-rires. L. se reconnaîtra. Nous avançons chacun à notre allure. Je me rends compte que je me sens bien sur ces passages, ça grimpe et c’est ce que j’aime. Tout le monde parle, c’est que ça va. Petit coup d’œil à la montre pour vérifier si la gestion de l’effort se fait bien mais mes 100 battements/mn me rassurent malgré la fatigue de ces deux dernières semaines qui ne me rassuraient pas sur la forme dans laquelle j’aurais aimé être aujourd’hui.
Nous arrivons au petit garagaï. Puis à la grotte aux hirondelles à 9h49. Magnifique passage au milieu de la Sainte-Victoire, nous permettant de la traverser pour passer de la face sud à la face nord. La vue est juste sublime. Je ne m’en lasse pas ! Encore une centaine de mètres… 10h00 Le socle de la Croix de Provence est touché pour la première ascension ! La photo est de rigueur. Et de une.
1ère descente
Nous entamons la première descente sur le GR9 et le chemin des Venturiers. Sentier très raide et bétonné par endroit, rendant la course en descente un peu difficile car sur la retenue. On arrive cependant très rapidement en bas. Direction le parking des Venturiers car l’objectif est bien de faire 4 ascensions complètes. Il faut donc aller au bout à chaque fois. Ne pas perdre chaque mètre pouvant être parcouru, chaque mètre pouvant valider les 3000 d+. Nous sommes en bas à 10h48. Quelques minutes à blaguer comme sur une bonne partie du parcours. Puis nous repartons.
2ème ascension de la Sainte-Victoire
La 2ème ascension va faire un peu mal. Elle est raide. Nous commençons sur le GR9, puis prenons le chemin en parallèle des Venturiers, dans la forêt. Chemin qui monte tout droit en direction de la Croix. Malgré la difficulté, les filles parlent… Il est 11h30, on parle cuisine… Il faut penser à s’alimenter régulièrement pour ne pas avoir un coup de barre. L’alimentation et l’hydratation sur ce type d’effort sont primordiaux. Il est important de les gérer minutieusement, de ne pas attendre d’avoir faim ou soif. Nous attendons X. qui souffre un peu de cette montée après avoir fait une belle sortie déjà la veille.
11h52, la croix n’est plus très loin…
Nous y sommes. Le socle est touché. La deuxième photo. Il y a du monde là-haut. Les gens sont montés et dégustent leur pique-nique. L’appel du repas se fait sentir pour une partie d’entre nous qui vont s’arrêter d’ici peu.
Nuage Creation photographe Aix en Provence
2ème descente
Nous descendons. Le slalom commence. C’est l’heure de pointe dans la Sainte Victoire. Un dimanche par 20 degrés avec un grand soleil. C’est devenu le grand classique. Sorties de toutes sortes. Equipé ou pas, peu importe… Nous croisons des gens de tous âges, de tous niveaux. Le « bonjour » se répète très régulièrement, tous les 10 à 20m environ. Nous essayons de descendre comme nous le pouvons.
Il y a plein de petites fleurs jaunes en ce moment dans la Sainte-Victoire : des narcisses. C’est très joli. Une bonne partie est malheureusement piétinée par le flux des pas.
Après avoir descendu une petite partie du sentier Imoucha, nous prenons l’intersection direction le pas de l’Escalette. Passage avec une pente raide et glissante dans la roche. Un peu moins emprunté. Nous pouvons descendre plus facilement. Les habitués des descentes devant. Les trois filles derrière. Nous nous retrouvons ensuite tous pour la fin de cette deuxième descente.
Arrivée sur le parking du départ. 4 personnes s’arrêtent là. Leur objectif n’est pas le même aujourd’hui. Ils partagent une bière. Nous faisons une petite photo, discutons un peu avec eux. Puis c’est le moment de repartir. 18 km ont été parcouru. « Seulement ». Ces deux premières ascensions étaient assez raides. Il est plus de 13h.
3ème ascension de la Sainte-Victoire
Nous repartons à 5 à 13h25. Le groupe s’est réduit de moitié. Cette ascension est la plus longue, mais plus roulante. Remontée vers Cézanne pour descendre vers le parc de Roques-Hautes. Nous nous éloignons de la Croix, direction le barrage de Bimont. S. doit nous rejoindre au niveau des Costes chaudes pour monter avec nous à la Croix. On le retrouve. De mon côté, petit coup de mou. Un peu fatiguée. Mais le sourire de S. et sa joie de nous retrouver sont communicatifs. Le sentier Imoucha est très emprunté. C’est un sentier emblématique qui porte le nom de celui qui créa l’association « Les amis de la Sainte Victoire » en 1955 pour restaurer le Prieuré. Il y montait tous les dimanches.
On arrive… 3 !!! Il est 15h50 pour la photo.
3ème descente
La descente débute par une partie du sentier Imoucha, pas le choix de refaire cette partie. Nous bifurquons assez vite sur la gauche pour passer le pas du moine et le pas du berger un peu technique où nous croisons un petit groupe d’escalade. Nous retrouvons les traces du début du sentier rouge, commun avec l’Escalette. Nous l’avons descendu lors de la deuxième descente. C’est un peu plus roulant et nous pouvons de nouveau courir. On dégourdit un peu les jambes. S. me dit qu’il aurait trop aimé faire la sortie en entier. Il sait dans quel état de fatigue (certains plus ou moins car habitués des ultras trails comme E. avec un record de longueur de course à 51h et de distance avec 170 km) on se trouve et c’est ce que l’on aime dans le sport.
Arrivée en bas. Quelques minutes. Nous laissons C. et S..
4ème et dernière ascension de la Sainte-Victoire
Nous voilà partis sur la dernière ascension. S. nous laisse un peu plus haut que le refuge Cézanne, devant rentrer. Il est 17h15.
Cette dernière ascension est le chemin de la Sainte-Victoire que j’ai le plus emprunté. Celui que j’ai emprunté de jour comme de nuit. Celui où je me suis assise pour prendre des photos. Où j’ai marché. Lentement, vite… Couru… doucement, à fond… Celui qui m’a fait progresser dans les côtes comme dans les descentes. Celui que je connais par cœur et où je sais que même épuisée, la croix ne sera plus si loin. La Croix de Provence avec le soleil qui descend doucement à l’horizon et cette vue imprenable qui vaut l’effort investi en amont. Cet effort qui donne des frissons quand on y pense. Se dépasser, vivre l’instant présent et tout simplement profiter… Le socle est touché ! 4 ascensions… C’est magique ! Le dénivelé positif n’est pas encore terminé, mais c’est déjà beau.
Il est 18h05 et nous profitons de ce spectacle.
4ème descente
Il est 18h30, nous redescendons. La fin va demander encore un peu de temps et d’effort. Il manque quelques kilomètres et un peu de d+. Nous faisons la dernière descente par le sentier Imoucha. La descente est douce. E. et D. parlent beaucoup. J’écoute et reste concentrée sur mes pieds. Me connaissant, si je relâche ma vigilance, je peux finir ma course par un petit plongeon dans un buisson comme D. sur la 3ème ascension ou dans la poussière comme moi sur le Grand tour de la Sainte Victoire. Mais j’apprécie ces instants. Passage par Roques-Hautes, je discute avec D.. Je réponds à quelques messages… Il est 19h50. Dernière petite montée dans la forêt pour rejoindre le refuge Cézanne. Ca y est, le marathon est atteint, le D+ dépassé… Un petit regain d’énergie sur la fin grâce à l’euphorie de toutes ces émotions.
20h22. Nous y sommes… !!!
43,12km et 3129 d+. 4 ascensions de la Sainte-Victoire.
*Toutes les photos sont des photos prises au téléphone dans une unique optique de souvenir immédiat, donc non réfléchies et embellies comme cela serait le cas pour des photos artistiques.
Une séance photo a plusieurs finalités. Elle peut être l’occasion de vivre un instant particulier, en famille, en couple, seul(e). C’est aussi la possibilité d’avoir ou d’offrir des souvenirs après la séance sous différents supports. Qu’ils soient numériques ou papiers, tels que des tirages papiers, cadres, albums. Les souvenirs, vous les côtoyez au quotidien. Votre mémoire vous les fais voir, entendre, sentir en permanence. L’expérience d’une séance photo est unique et personnelle.
Photographe à Pourrières dans le var
Je suis située sur Pourrières dans le Var, à 15mn de Saint-Maximin. Je peux me déplacer où vous le souhaitez pour que vous ayez des souvenirs qui vous appartiennent. A votre domicile, pour une séance lifestyle, ou studio. Cela peut être l’occasion d’immortaliser un anniversaire ou une activité au coeur de votre quotidien – je vous invite à lire l’article sur le reportage photo au coeur de votre quotidien qui vous plongera directement dans l’intimité et les souvenirs d’une famille-. En extérieur, sur le lieu de votre choix, dans la nature, sur le lieu de votre rencontre, en bord de mer, à courir dans les vagues et à jouer dans le sable. J’entends déjà le bruit des rires de vos enfants !
Séance photo à domicile
Une séance photo à domicile permet de rester sur un lieu que vous connaissez. Un lieu dans lequel vous êtes à l’aise. Mais peut-être un lieu qui a de l’importance pour vous. Que ce soit pour des souvenirs pour vous ou pour votre famille, ou pour toute autre personne qui est importante pour vous. L’avantage est que c’est moi qui me déplace, qui vient à vous, et non le contraire. On peut effectuer votre séance photo chez vous, dans votre environnement, surtout lors des séances nouveau-né afin que bébé garde ses repères (les bruits et les odeurs…) et que vous ayez tout à portée de main afin que la séance photose passe le plus en douceur possible.
Séance photo à l’extérieur
Une séance photo à l’extérieur est une occasion unique. Dans un lieu connu ou inconnu. C’est vous qui choisissez. Je peux vous guider, vous proposer un endroit. Sillonnant la nature très régulièrement, je saurais vous conseiller quelque chose qui vous ressemble. Nous pouvons nous déplacer dans les environs de Saint-Maximin, dans le Var afin d’effectuer votre séance photo grossesse, famille, ou portrait en pleine nature suivant vos envies et vos désirs. L’avantage de cette séance c’est que vous pouvez avoir de l’espace pour courir, avoir une grande diversité d’arrière plan pour vos photos. La nature présente des paysages infinis. Ils changeront et défileront au fil de nos déplacements. Au fil du temps : le jour, la nuit, le mois et la saison. La météo jouera aussi et pourra offrir de magnifiques ombres et lumières.
Une séance photo peut se faire à une, deux, trois, enfin… peu importe le nombre de personnes présentes. Je suis là pour m’adapter à ce que vous recherchez en terme d’image. Ici, A. m’avait contactée pour une séance photo avec son amie D. de longue date que j’avais déjà rencontré lors d’une séance photo avec son enfant. Une séance photo effectuée au pied de la Sainte Victoire dans le parc de Roques-Haute.
A. est aussi une de mes futures mariée de l’année 2022 mais également de 2023. Un mariage qui se fera donc en deux temps. D. et A. se connaissent depuis de très longs années. Elles sont très proches. Faire une séance photo à deux était donc une façon de pouvoir immortaliser les liens qui les unissent.
Une séance photo à Martigues
Elle m’avait demandé conseil pour un lieu dans la nature pour leurs photos. Après réflexion je leur ai proposé d’aller en bord de mer près de Martigues. Il a fallu leur demander si elles n’avaient pas peur d’avoir froid car je savais pertinemment que la séance allait se terminer dans l’eau (La séance s’est déroulée à la fin du mois de novembre). A. m’a dit que peu importe la météo, la séance photo se ferait. De mon côté, je rêve de photographier une séance sous la pluie. Le sud a des avantages, mais également des inconvénients… On ne peut pas tout avoir.
Le jour venu, la météo n’était pas au top. Dans le sens où c’était assez nuageux, assez couvert, et assez gris, mais assez « plat ». Dans tous les cas, qu’importe. Car ce n’est pas la météo qui fait les photos et dans ce type de séance nous sommes bien sur des échanges, des liens, et du partage. Le ciel a d’ailleurs fini par se découvrir pour nous offrir un magnifique coucher de soleil sur la fin de la séance.
Sur ce type de séance comme pour beaucoup d’autres séances photos je ne suis pas là pour vous faire poser. Ce qui est important pour moi c’est que vous ayez vos souvenirs : des photos qui vous ressemblent, des photos qui sont vous. Donc, des photos uniques. Tout comme le ciel qui ne sera jamais le même. Peu importe le moment de la journée, peu importe la journée, peu importe le mois de l’année, peu importe l’année. Un instant qui ne reviendra jamais. Un instant créé. Un souvenir créé. Votre souvenir.
Des émotions et du partage au coeur de votre séance photo
La séance a commencé doucement. D’abord dans les échanges. Je suis là pour vous guider au tout début, pour vous aider à être en confiance et aller jusqu’à oublier ma présence, même quand je suis presque collée à vous. Puis une fois que vous êtes à l’aise, c’est là que vous commencez à vous lâcher et à être réellement vous-même. C’est là que je vois de plus en plus de sourires, de rires, et de nouvelles expressions sur vos visages. Les défis commencent à tomber, et on se retrouve ainsi à jouer et à sauter tout comme le feraient les enfants.
Car quel meilleur exemple qu’un enfant -qui ne se soucie pas du regard des autres- pour avoir des photos naturelles et pleines de sens. Nous avons longé la plage. Avons effectué quelques photos sur le sable, puis les pieds dans l’eau, quelques photos sur les rochers assises face au soleil. Puis retour les pieds dans l’eau pour une course effrénée qui se terminera, comme vous vous en doutez, complètement dans l’eau, à s’arroser et se jeter du sable. Peu importe la température, lorsqu’on s’amuse, on n’a pas froid.
En regardant les photos j’entends encore les rires accompagnés des regards complices de ces deux personnes qui ont su garder leur âme d’enfant le temps d’un instant. Le temps d’une séance photo. Cela me replonge forcément moi aussi dans mes souvenirs, et me donne envie à mon tour de pouvoir immortaliser le temps d’une séance photo, des instants auprès de mes amis qui se reconnaîtront. Ceux qui me connaissent savent que sauter dans l’eau pour un défi, un pari ne me fera pas peur, bien au contraire.
La vie est bien souvent une course contre le temps. Chaque jour notre quotidien est rythmé par des horaires que nous essayons de respecter. Nous avons tous une quantité de choses à faire, à penser, à prévoir… Au milieu de tout cela il nous reste bien souvent trop de peu de temps pour nous ressourcer. Je m’étais fixé un objectif depuis 10 mois. Partir sur un trail à la journée, du lever au coucher du soleil. Pour ne rien faire d’autre sur une journée que me retrouver dans la nature, avancer grâce à mon corps et mon esprit, sans être polluée par d’autres choses. L’objectif : 50km et 2000d+. Autant vous dire que le dénivelé positif, mais également négatif, ainsi que le terrain de la Sainte-Victoire « rallonge » considérablement la distance parcourue si on cherche une équivalence sur le plat en termes d’effort et d’énergie dépensée. Pas de formule mathématique magique et surtout précise tant les parcours de trails diffèrent par leurs difficultés et technicités. Cependant la formule du km-effort est souvent utilisée et donne ainsi un aperçu (toujours théorique de l’effort correspondant sur du plat) : km-effort = distance en km + (D+ en mètres/100). On obtient donc 50 + (2000/100) = 70 km-effort. Ce qui correspond approximativement à un trajet (par l’autoroute) d’Aix en Provence à Arles. Pourquoi 50km ? C’est un peu une barrière. La moitié de 100km. Quelques kilomètres de plus qu’un marathon… Un début de l’ultra trail…
De Pourrières au Pic des mouches point culminant de la Sainte-Victoire
Rendez-vous fixé au 6 février 2022. La météo prévue est idéale, du soleil, peu de vent sur une bonne partie de la journée mais qui risque de se lever dans l’après-midi avec de grosses rafales à la tombée de la nuit. Réveil 6h07 (quelques minutes après 6h pour le cerveau). La motivation est là. Petit déjeuner léger mais nourrissant pour tenir la journée qui arrive et qui risque d’être longue et éprouvante. Le corps doit pouvoir tenir et résister à l’effort prolongé. Le matériel est prêt. Je suis chargée. Jamais fait autant de kilomètres, j’ai peur de manquer d’eau et j’ai décidé d’être en autonomie totale là-dessus même si un point d’eau est présent à mi-parcours ainsi que dans l’une des voitures vers le 30ème kilomètre de course avec un petit détour si besoin.
Quelques minutes avant 7h, rendez-vous sur le parking du départ à Pourrières avec mes deux compagnons du jour tout autant motivés que moi. Il fait encore nuit mais le jour ne va pas tarder à se lever et nous avons les lumières de la ville présentes sur le début du parcours. 7h05, démarrage des montres et départ. Le début du parcours démarre par une côte. Pas simple dès le début quand on sait que 50 km nous attendent. Il faut gérer son effort au maximum et rester concentrés. On parle, on rit. On démarre dans la bonne humeur et c’est très agréable. En haut de la montée un peu de plat près du canal de Provence avant de descendre vers la départementale qui mène à Rians que l’on doit traverser pour atteindre le début du sentier qui nous mènera jusqu’à la bifurcation du GR9.
On court tranquillement sur le plat et les descentes, on marche en montée. Aucune difficulté particulière en ce début de parcours. J’avais fait du repérage le mois dernier en faisant l’aller-retour au Pic des mouches pour mieux connaître cette partie du parcours. Cette dernière est très agréable, le sentier ressemble à un chemin dfci, on peut donc courir les uns à côté des autres. Une rêve-partie a dû s’installer non loin de là dans la forêt. La musique bat son plein au milieu de nulle part.
10 km. Ca y est, le soleil est levé, la vue est magnifique. Le décor et le terrain commencent à changer… Le Pic des mouches se rapproche. Un tout petit crochet pour montrer le garagaï de Cagoloup. Le massif de la Sainte-Victoire présente plusieurs garagaïs. Certains en formations, d’autres déjà formés comme ce dernier. La roche calcaire se dissout au fil du temps, des pluies, ainsi que de l’action mécanique des ruissellements. Le garagaï de Cagoloup mesure 15 mètres de diamètre avec une profondeur de 15 mètres également et débouche sur deux puits verticaux de 10 et 25 mètres de profondeur qui conduisent à une grande salle. On est à 966 mètres d’altitude.
9h19. Nous sommes au Pic des mouches, à 1011m d’altitude. Une petite photo souvenir et nous voici partis sur les crêtes en direction de la Croix de Provence. Le chemin est assez technique avec les pierres et les rochers à la verticale qui compliquent les pas et la course. Tiens, un crocus ouvert ! La floraison semble avoir eu lieu tôt cette année.
Du Pic des mouches à la Croix de Provence
On enchaîne les cols et les brèches, la croix et le lac de Bimont se rapprochent. Le paysage avec une vue à 360° est toujours à couper le souffle. D’un côté le Mont Aurélien, le Mont Olympe, la Sainte-Baume, le massif de l’Etoile, le Garlaban. De l’autre les Alpes, le Mont Ventoux… C’est toujours aussi beau. Arrivés sur le Bau des Vespres le paysage semble lunaire. Petit arrêt pour montrer le « grand garagaï » ou grotte aux hirondelles. Un trou permettant un passage entre la face sud et la face nord de la Sainte-Victoire. Une vue impressionnante de beauté. C’est l’arrivée du sentier noir qui part du parking des Deux Aiguilles. Très abrupt en montée, délicat à la descente. Nous retrouvons d’autres traileurs du groupe qui faisaient une autre sortie. Nous profitons d’une petite pause à 20 km à la Croix de Provence pour une photo de groupe. Nous en sommes à 4h15 d’efforts. Il faut penser à s’alimenter et s’hydrater régulièrement pour ne pas avoir trop de baisses de régime.
De la croix de Provence au barrage de Bimont
E. nous rejoint pour une partie de notre trail. Les autres redescendent direction les Venturiers. Pour nous, c’est le sentier bleu Imoucha. Très emprunté, très glissant. Nous voilà partis direction le barrage de Bimont pour la moitié du tracé. E. nous redonne une allure, une motivation et un regain d’énergie. On se remet à parler. Une petite chute toute douce pour F. dans les buissons. Un peu plus bas c’est à mon tour. J’ai été distraite par ma montre, ce qui m’a valu un beau plongeon dans la poussière et aujourd’hui de beaux bleus et quelques égratignures. A peine plus d’une heure après la photo à la Croix de Provence nous sommes arrivés à mi-chemin. 25 km. Le barrage de Bimont permet une petite pause. F. fait le plein d’eau. De mon côté le poids de mon sac avec environ 7 kg commence à se faire ressentir. Je sens que mes trapèzes seront douloureux dans les jours à venir après la fin de la sortie. L. commence à avoir des petites douleurs aux genoux. Mais elle enchaîne les kilomètres et a déjà dépassé ceux de sa plus grosse sortie !
Du barrage de Bimont à Pourrières, deuxième partie du tracé
Nous prenons la direction du parc de Roques-Hautes pour pouvoir remonter vers le refuge Cézanne. La course reprend. Puis nous devons de nouveau marcher car une très grosse montée se présente. Les cuisses et les mollets chauffent un peu.
Nous arrivons au refuge Cézanne. Nous disons au revoir à E. qui repart direction la pas du Berger pour ensuite rejoindre le parking des Venturiers. Pour nous, c’est direction le sentier marron. Arrivés à l’oratoire de l’amitié les douleurs aux genoux de L. ne lui permettent pas de continuer. Nous décidons avec F. de l’accompagner jusqu’à sa voiture laissée au parking du Bouquet. Nous revenons donc sur nos pas et faisons un détour. L. aura fait un peu plus de 33 km avec 1500 d+ ! Un grand bravo !
Du parking du Bouquet au refuge de Baudino
Il est 14h30. Nous reprenons le chemin avec F. Petit cafouillage à travers les plantes pour retomber sur le bon sentier. Nous voici de nouveau sur le début du sentier marron que l’on ne quittera pas jusqu’à Saint-Ser. La montée jusqu’à l’oratoire de l’amitié n’est pas simple. J’ai une petite baisse de régime, ça monte, et les cuisses chauffent. Petite descente qui fait du bien en direction de la grotte du Cheyenne mais où il ne faut pas relâcher l’attention car c’est raide et glissant à cause des cailloux. A partir de là, nous parlons un peu moins. Cela va monter jusqu’à la Marbrière, puis jusqu’au refuge Baudino. C’est un sentier que nous avons déjà emprunté tous les deux plusieurs fois. Néanmoins, la fatigue n’est pas la même et nous prêtons un peu plus attention à nos pas et à certaines portions qui nous semblent ainsi nouvelles. Le mental commence à jouer, nous approchons des 40km. Ma montre n’a plus de batterie… Mince ! Strava ne va même pas prendre en compte mon marathon ! Le chemin me semble si long sur cette portion. Le refuge Baudino semble encore si loin… toujours caché, nous l’apercevons au dernier moment en arrivant dessus. Petite pause pour se couvrir. Je me restaure un peu et range ma frontale afin qu’elle soit accessible pour tout à l’heure. La montée est « terminée » pour le moment avant la toute dernière qui nous attend. L’énergie revient.
Du refuge de Baudino à Puyloubier
Nous attaquons la dernière partie du sentier marron que je n’avais jamais faite jusqu’au départ du sentier qui monte vers le col de Vauvenargues. Ca y est, le sentier marron est terminé ! Nous redescendons le sentier rouge de Saint Ser et arrivons sur la route. Une petite partie route d’environ 2 km nous attends jusqu’à Puyloubier, le soleil commence à se coucher, la luminosité est encore présente pour le moment.
De Puyloubier à Pourrières
On est à Puyloubier, le vent s’est levé depuis un moment. Il ne va pas falloir rater la bifurcation lorsque nous serons sur le GR9. Nous entamons la montée du GR9. J’allume la frontale. Le vent poursuit sa montée avec de grosses rafales. La montée est difficile car le dénivelé est important et le mental mis à rude épreuve. On ne parle plus. La ville éclairée semble très vite toute petite et loin. Les dernières lueurs de la lumière du soleil décline à l’Ouest de la Sainte-Victoire. Je vérifie de temps en temps le tracé pour ne pas rater la bifurcation pour la redescente vers Pourrières. Mais elle est bien visible. Ca y est !! Il faut à présent redescendre vers l’Est. L’énergie revient même si le vent souffle toujours. Cela fait un moment que le chemin ne change pas, petite vérification sur le tracé, ce n’est pas précisément celui que l’on a pris à l’aller. Mais cela ne change pas grand-chose. On rejoint bientôt la dernière partie du sentier.
50 km ! Environ 2800 d+. Je suis tellement heureuse ! Mais il reste encore quelques kilomètres à parcourir. Je ne peux plus courir. Je dis à F. que je préfère terminer en marchant. Je suis en mode automatique. Nous marchons, traversons la départementale… toute dernière montée ! Puis la descente… petit appel aux compagnons de trail qui étaient impatients de connaitre le kilométrage final ! Nous sommes arrivés !!! Je suis tellement heureuse d’avoir atteint et dépassé mon objectif ! 57,7 km avec 2804 d+… Plus de 13h d’efforts, petites pauses comprises… Du lever au coucher du soleil…
Tout autour de la Sainte Victoire la nature foisonne dans toute sa splendeur. On y retrouve une grande diversité de chemins, de la balade la plus simple, à la plus compliquée avec des passages aériens alternant pierriers et petites escalades. Chaque fois que je le peux, je sillonne les sentiers à la recherche de points de vues différents. Pour des photos personnelles, mais également pour vous proposer des endroits atypiques pour votre séance photo. Amis sportifs, si vous souhaitez immortaliser un instant particulier, je serais ravie de vous photographier au milieu d’une grande sortie.
La Sainte Victoire et ses sous bois
Près de Vauvenargues, des sentiers longent le nord de la Sainte Victoire. On alterne entre soleil et sous-bois plus humide l’hiver, et plus frais l’été. Le soleil passe peu, le vent aussi, et les couleurs changent. On se retrouve ainsi au milieu d’un cadre emprunt de charme et qui en séduira plus d’un. Deux cours d’eau passent tout près : La Cause et l’Infernet. L’eau se fraye un chemin parmi la roche et les plantes, creusant ainsi son lit au rythme des saisons pour le plaisir des yeux de ceux qui aiment la fraîcheur. Des petites cascades sont présentes, alimentant la diversité des sons de la nature au gré de la balade.
C’était une séance que j’avais en tête, allier nature, animal, humain… C et Tessa se sont prêtées au jeu sur le magnifique domaine des Terres de Saint Hilaire, entre Ollières et Saint-Maximin.
Une séance photo en pleine nature
Cette séance près de Saint-Maximin était très agréable.
Imaginez… en pleine nature, entre forêt, vignes, champs, ruines… des paysages divers mais toujours magnifiques et empreints d’émotions.
La séance s’est déroulée au gré d’une balade dans la nature.
La mise en beauté
La séance a commencé par une mise en beauté avec la coiffure et le maquillage faits parCaroline Borsotti. Puis, au gré d’une balade, des changements de tenues et de paysages, les photos se sont enchaînées.
Beaucoup d’émotions au gré de la séance
Tessa, une jument, nous a guidées et suivies dans nos envies dans ce domaine des Terres de Saint Hilaire qu’elle connait si bien. Un animal plein de caractère et tellement attachante! On sent beaucoup d’émotions entre C et Tessa, une confiance mutuelle remplie d’amour, une protection aussi… Toutes ces émotions qui traversent l’objectif de mon appareil et qui sont à présent sur ces photos…
Faire des photos d’un animal n’est pas chose aisée. Il faut d’une part, la confiance du propriétaire, mais également de l’animal lui-même. Il faut s’adapter à l’état de forme de l’animal, à ses habitudes, également à ses postures.
Je voulais vraiment pouvoir mettre en avant le lien qu’il y a entre C et Tessa. Cette confiance mutuelle et le bien-être au contact de l’autre.